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mardi 14 décembre 2010

Lettre à mon avocat




Je n'ai eu le temps d'exprimer mes sentiments
Car on t'a arraché du jardin, bel Adam.
Dés lors, amante esseulée, Eve solitaire,
Le chagrin me ronge dans ce brûlant désert.

Quand je te vis, de peccamineuses pensées,
Que malgré mes efforts, je ne pouvais défaire
M'agitèrent l'esprit et m'auraient envoyée
périr sur le feu au plus profond des enfers.

Mon cœur m'assurant que toi, mon fidèle Orphée
Décroché de l'arbre descendrait me chercher
J'acceptai sur l'instant ce divin châtiment.

De détestables mains, un matin, t'emmenèrent,
Je dus assister sans ne pouvoir rien y faire
A tes adieux silencieux, toi mon bel amant.

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