La historia de su crimen posee una economía dramática ejemplar. Imaginemos la escena: en una típica casa burguesa de provincias, la estricta señora Lancelin y su hija Géneviéve pasan la tarde bordando pañuelos o jugando a las cartas; en el otro extremo de la propiedad, sus dos sirvientas, pulcras y uniformadas, bregan con sus propias labores: mientras Christine plancha la ropa —nadie deja los corpinos tan bien almidonados como ella—, la pequeña Lea pliega las prendas y las coloca en las gavetas de sus amas. La previsible rutina se quiebra de pronto cuando uno de los apagones que con tanta frecuencia se producen en la zona sumerge la casa de la señora Lancelin en una tiniebla violenta y azulosa. Como una señal acordada —esa imprevista oscuridad es la llamada al reino de la insania—, Christine se transforma en un ángel de venganza, en una parca, en la irracional ejecutora de un dios enloquecido.
L'histoire de son crime jouit d'une économie dramatique exemplaire. Imaginons la scène. Dans une maison bourgeoise de province des plus typiques, la sévère madame Lancelin et sa fille Géneviéve passent l'après-midi à broder des mouchoirs ou à jouer au cartes, alors qu'à l'autre extrémité de la demeure, leurs deux employées de maison, parfaitement soignées dans leurs uniformes, se consacrent aux travaux qui sont les leurs : pendant que Christine repasse le linge –-personne n'amidonne mieux les bustiers–-, la jeune Lea plie les vêtements et les range dans les tiroirs de ses maîtresses. La prévisible routine se brise lorsque, soudainement, une de ces pannes d'éléctricité, si fréquentes dans cette zone, plonge la maison de madame Lancelin dans de violentes ténèbres bleutées. Comme s'il s'agissait d'un signal convenu –-cette obscurité imprévue étant l'invitation au royaume de l'insanité–- Christine se transforme en un ange de vengeance, en une Parque, en l'exécutrice irrationnelle d'un dieu déchaîné.
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